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l'implication des filles dans les instances de prise de décision, une affaire de Tous

 Un jour, pendant une séance de sensibilisation dans une école j’ai trouvé une fille très intelligente et attentive qui m’a beaucoup impressionné. Mais à la fin de la séance j’ai été surprise par la réponse de cette fille quand j’ai demandé à chaque élève leurs rêves et qui ils pensent devenir quand ils seront adulte.

  • Tata, je ne sais exactement pas encore celle que je serai quand je serai adulte.
  • Tu n’as jamais pensé à ça ?
  • Oui, je voulais être une avocate et après tout être une politique, mon rêve était d’être un jour l’une des grands décideurs de mon pays. Mais le soir où j’ai dévoiler ceci à la famille, La réaction de tous fut « humm, d’où sort tu ça ? j’espère que tu ne me parle pas de la politique ; ces domaines sont faits pour les hommes. Tu ne trouveras pas de mari si tu te lance dans cette aventure, ; d’ailleurs, tu feras une bonne secrétaire … ». Et depuis ce jour, je ne sais plus quoi choisir, et de quoi rêver.

Seuls les hommes doivent continuer par diriger et prendre les grandes décisions y compris celles concernant les filles et femmes ?

Je ne crois pas. Nous devons encourager nos filles, femmes, mères et sœur à rêver grand et à faire ces métiers dits d’hommes. D’ailleurs, il n’y a aucun métier ni domaines réservé à un type de sexe donné. C’est la société qui a attribué les métiers selon ce qu’elle pense, mais n’oublions pas que nous formons la société. Nous pouvons donc si nous décidons de changer les choses, les rendre possibles.

Nous formons toute la société et devons tous travailler de la même façon, filles comme garçon pour la développer. Aujourd’hui, nous irons à la découverte d’une femme inspirante du Bénin, seule conseillère dans le conseil communal de DOGBO.

QUI EST-CE ?

 Mariée et mère de deux enfants, Annie Paulette KEMBO est Restauratrice de formation et de profession. Elle est la présidente de l’association FAME (Femme Autonome, Mère Épanouie) et conseillère communale dans la commune de dogbo.

Elle nous donne son avis sur l’implication des filles dans les instances de prise de décision en nous racontant l’histoire de sa carrière politique :

« Mon parcours politique à commencer en 2015. Des jeunes de ma commune ont vu en moi un potentiel à travers mes actions dans la commune. Ils m’ont à cet effet proposé d’être leur représentant au niveau du conseil communal. Chose que je n’ai pas acceptée au début, mais que mon époux a approuvée et m’a encouragée à accepter.

Ma condition au début était l’approbation de mon Mari, qui n’a mené aucun effort à donner son accord et qui m’a encouragé à entrer en politique. Mais, être une femme et souvent seule dans le conseil communal, sonne un peu mal. Certaines personnes ne le voient pas comme un effort de la personne. Ils croient qu’en tant que femme, vous ne méritez pas ce poste. Mais avec le conseil communal sortant, ce n’était pas mal. Je reconnais le soutient du Maire sortant, qui n’a jamais manqué de m’encourager et de me soutenir. Mais, toutefois, ça n’a jamais été facile.

Être  focus, sur mon objectif qui est de porter la voix des femmes et des jeunes et de participer à la prise des décisions les concernant m’amène à employer le plus souvent mon côté femme. Cependant, mon côté autoritaire ne reste pas ne marge quand il s’agit de prendre des décisions. Le coté femme qui vient avec douceur et l’autre coté qui me permet de ne point abandonné, de montrer la pertinence de mes idées et de ne point laisser passer là-dessus.

 Je crois que si nous devons changer les choses et assurer un avenir meilleur à nos enfants (filles comme garçons), ça doit avant tout commencer par l’implication de tous sans distinction de sexe à la chose.

Paulette KEMBO: femme au foyer

Pour certains une fille qui se veut d’être une bonne femme au foyer ne doit pas faire carrière en politique, car elle ne peut concilier politique et responsabilité familiale. Mais je pense que si j’arrive à concilier tout, c’est d’abord grâce à mon mari qui ne cesse de me soutenir. Ma famille qui m’accompagne et qui veille sur les enfants quand il s’agit des voyages. Chaque fois que je peux, je ne manque en aucun cas d’assumer mes responsabilités envers ma famille et mon cher époux. Mes enfants ne manquent donc pas d’éducations. Mon coach N° 1, mon mari a toujours été là pour moi.

Dans la majeure partie, l’appui financier que j’ai pour les activités de mon association et pour les actions dans la commune vient de lui. Il est arrivé même des fois qu’il voyage avec moi pour me porter son soutien. Il n’y a aucune décision qui a été prise sans ma présence. Les grandes décisions sont souvent prises tard dans la nuit, dit-on, mais pas sans moi ; et tout ceci grâce à mon époux. Je crois que c’est ce que devrais faire chaque mari, chaque parent et chaque frère.

 Soutenir, encourager et porter haut nos filles, femmes, mères et sœurs fait partir des piliers du changement que nous souhaitons pour ce monde. Nos filles ont des potentiels et nt besoin de les développer. Les filles, les femmes font mieux ce que l’homme fait que l’homme. Il n’y a pas d’instance de prise de décision pour les hommes, c’est plutôt la société qui a forgé la mentalité des gens par rapport à cela. Les filles et femmes savent mieux au contraire ce qui est mieux pour la société. Les jeunes de ma commune, ma famille et mon époux ont cru en ma capacité de changer les choses.

Paulette KEMBO croit en la capacité des filles et femmes

Aujourd’hui, au bénin, nous n’avons que 4 femmes maires. Mon credo, c’est de voir beaucoup plus de filles en politique et nous sommes nombreuses à nous battre jour et nuit pour donner une autre image des femmes de ma commune, du bénin et du monde entier. Nous ne nous arrêterons pas tant que l’objectif ne sera pas atteint.

Si vous êtes une fille/femme et aspirez à faire carrière dans la politique, je vous encourage et go. C’est juste un bon et digne choix. Nous avons besoin de vous.

Je crois en la fille et je crois en la femme. Je crois aussi que femme, homme, fille ou garçon, nous sommes tous des alliés. »

Et vous, que pensez-vous de l’implication des filles et femmes dans les instances de prises de décisions ?

Êtes-vous désormais prêt à nous soutenir et accompagner ?

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Auteur·e

mariamarconon

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