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De Retour

Il y ‘a longtemps que je remets à demain ce texte. Mais je pense que le moment est enfin arrivé. Le moment de sortir de ce trou et de me libérer de tout ce que j’aurais dû partager avec vous depuis. Le retour s’avère nécessaire. Je sais que sur ce blog, j’ai décidé d’aborder les questions liées aux droits des femmes et à la santé sexuelle et reproductive. Mais je pense que c’est une décision à revoir (sourire). Désormais je me ferai le plaisir de parler de bien d’autres choses avec vous (comme les soins personnels ? Le féminisme et mon quotidien). Je pense peut-être à un nouveau blog ou une catégorie réservée à toutes ces questions ou encore mettre ces articles sur Girls, Sisters, Queens. Vous pouvez aussi me donner vos avis.

En attendant je vous fais voyager en quelques lignes dans mon univers. En fait, depuis bientôt un an, je traverse une période émotionnellement sombre et cela affecte énormément mon rendement. Des questions existentielles sans réponses (qui me donnent la trouille), le sentiment de ne rien faire de bon, la présence d’un doute constant… Depuis un an j’ai peur de mal écrire, de ne pas pouvoir être à la hauteur des attentes des autres vis-à-vis de moi, le dégoût de l’écriture et beaucoup d’autres choses. Mais, j’ai pris le temps de surmonter tout ceci et ce à petit coup. Et pour moi il s’agit d’un retour significatif. Je ne suis peut-être pas encore complètement rétablie de cette période mais je partage avec vous comment je suis arrivée à me reprendre en main.

Accepter cette étape de ma vie

La lumière qui annonce le retour

S’il y a une chose qui m’a le plus aidé, c’est le fait d’avoir été d’accord avec moi-même à propos de cette étape de ma vie. Accepter que je fusse plus dans ma peau, qu’émotionnellement ça n’allait pas et que je n’avais plus la force d’écrire quoi que ce soit a été pour moi d’une grande aide. J’ai réalisé à une période que ça n’allait pas et que je pouvais passer des heures voir des jours devant mon ordinateur sans rien écrire ou pire sans être productive. J’ai réalisé avec le temps que c’était réel et que je devais arrêter de me voiler la face et vivre cela comme une étape complète de ma vie. Et ça, je pense que ça m’a été d’une grande aide.

Le retour c’est aussi se donner du temps

L’une des choses qui a failli me détruire plus pendant cette période c’est la pression. Au début, je voulais vite passer cette étape et reprendre le coup de ma vie, comme si cette période n’avait jamais existé. Impatiente d’écrire à nouveau des textes, d’être productive et active dans tout ce que je fais. Je voulais vite reprendre le cours de la vie comme autrefois. Pour moi c’était déjà trop d’aller mal et comme si cela ne suffisait pas, de passer tout le temps sans être productive. C’était inconcevable de me voir ainsi. Mais plus je fais des efforts et plus tout devenait compliqué.

C’était encore plus dur à vivre. Chaque fois que je cédais à la pression, ceci me rappelait combien de fois je suis devenue nulle et moins productive. Je ne me rappelle même plus du nombre de fois où j’ai embêté mes copines avec ‘’ je n’arrive plus à rien faire. Ce n’est pas possible. Je veux pouvoir me reprendre en main et être sûre de moi ’’. Les filles je suis désolée.  

Puis j’ai réalisé que je devais laisser couler. Attendre que ce moment passe et ne rien forcer. Parfois on a tendance à croire qu’on devrait aller au même rythme que les autres en oubliant qu’on ne vit pas les mêmes situations et encore moins de la même façon.  On n’est pas obligé d’avoir les mêmes expériences et histoire que ceux qui nous entourent ou nous inspirent. Mais non ! Il faut parfois se donner du temps et passer chaque étape sans pression. Chaque expérience avec ses particularités.

Ne pas développer des vices

Dans des situations pareilles, on a tendance à se réfugier dans les sombres recoins de notre existence. Ceci conduit souvent dans toutes sortes de vices. Je n’ai pas fait exception à cette règle. Une petite confidentialité avec mes bouteilles de vin. C’était rapide. 3 ou 5 bouteilles de vin par semaine. Cela peut sembler n’être rien du tout mais c’est important et ça fait réfléchir. Vous vous demandez certainement comment je faisais. Eh bien, je ne sais pas. Je n’arrivais pas à me détacher. Mais j’ai vite réalisé que cela n’allait pas résoudre les équations de ma période blanche. En tout cas le retour n’a pas été facile. J’ai donc commencé par faire l’effort de noyer mon dépit dans l’alcool.

Du moins pas beaucoup de vin. Juste ce qu’il faut et surtout en compagnie d’un ami. Ensuite, écrire à un ami quand j’ai envie de boire. J’ai de bons amis qui me donnent de bons conseils. Ils me sont d’un grand secours. Il y a eu aussi plusieurs autres petites astuces pour éviter tout ceci. Cela m’a beaucoup aidé.

Passer du temps avec moi-même

Le retour c'est aussi prendre du temps avec soi et pour soi

Je sais que bon nombre de personnes disent dans des situations pareilles, il serait bien de ne pas rester souvent seule ou solitaire. Mais je pense que ceci n’est pas une règle ou que j’ai fait l’exception cette fois-ci. Passer du temps avec moi-même m’a fait un bien indescriptible. Ceci m’a permis de me poser des questions, de réaliser ce qui n’allait pas et de réfléchir avec mon moi intérieur sur comment le changement allait commencer à mon niveau. Mais attention, cela peut encore vous enfoncer. 

Demander de l’aide ou accepter l’aide des autres

La plupart des gens accusent leurs proches et leur reprochent de ne pas demander de l’aide en de telles situations. Il faut le vivre pour comprendre. En des moments sombres il peut arriver de n’avoir aucune envie de parler avec qui que ce soit. Les moments avec soi peuvent se transformer en des moments de pleurs, de réveil de vos démons, des moments pas lucides et qui peuvent conduire à des idées suicidaires. Dieu nous en préserve.

Bref il est bon de passer du temps avec soi mais de ne pas passer tout son temps enfermé (J’en parle dans le point suivant). Le fait est qu’on n’a du mal à en parler. Perso je ne voulais pas déranger mes ami.e.s quand tout était noir. Le plus drôle est que plusieurs m’ont proposé leurs aides quand ielles ont fait le constat. Je disais simplement que tout allait bien. Parfois je disais aussi que je n’avais pas envie d’en parler. C’est vrai ! Seulement qu’il ne s’agissait pas de ce que moi je voulais mais ce dont j’avais besoin.

Si vous n’avez pas envie d’en parler à un proche, parlez-en a un collègue ou votre médecin ou une personne avec qui vous n’avez pas grande chose mais qui peut juste vous écouter. Dans tous les cas, parler à un quelqu’un (Vous n’êtes pas obligée d’aller dans les détails mais parler.   Le processus a pris tout son sens quand j’ai eu le courage d’en parler avec un collègue. Ce soir-là j’ai beaucoup pleuré mais ensuite je me suis sentie mieux. Ensuite un ami.

Faire de nouvelles expériences

Le retour par les cours de natation

J’ai réalisé ceci il n’y a pas longtemps mais je peux vous assurer que c’est ce qui a le plus marché. Trouver les mots et l’inspiration c’est accepter être embarqué dans un voyage inconnu. C’est d’ailleurs ce que j’ai décidé de faire. Au début de cette année 2022, je voulais faire de nouvelles expériences et apprendre de nouvelles choses. J’ai commencé plusieurs expériences qui n’ont pas marché comme mon cours d’anglais par exemple.

Mais au même moment je me suis inscrite à la salle de gym, au cours de natation, et j’ai planifié beaucoup de choses à faire sur le plan sexuel.

La dernière partie de la précédente phrase. Euh oui, j’ai réalisé qu’il fallait ça, un peu de piment à ma vie sexuelle. Je sais que cela vous fait penser beaucoup de choses mais je vous laisse dans vos imaginations. J’avoue quand même que ça marche super-bien et je découvre de nouvelles choses. Mais au-delà de ça, je pense que le sexe peut-être aussi thérapeutique, plus qu’on ne le pense. Somme toute, le sport et l’activité sexuelle m’ont beaucoup aidé.

Célébrer et prendre note de des bonnes choses qui m’arrivent

La chose la plus difficile pendant une période où tu as l’impression de n’être bon à rien. Comment ai-je procédé ? J’ai pris un cahier dans lequel je m’envoie souvent des lettres. Dans mes lettres je parle autant que faire se peut de tout et en détails. Mes réussites, mes défis, etc. A la fin de chaque semaine, je prends le temps de lire et de me féliciter pour les réussites, aussi petites qu’elles soient.

Maintenant, je vais mieux, je retrouve cette Védrine perdue autrefois. Comme dit plus haut, je reprends avec les activités de mon blog et j’ajoute une catégorie pour parler de moi.

Portez-vous bien !

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Auteur·e

mariamarconon

Commentaires

Bonaventure Donatien GOSSOU
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C'est instructif ! Parler à d'autres , oui ! Mais il faut savoir parler ! Toutes victoires obtenue sans difficultés ( des moments sombres ) n'amenèrent pas au bon port . Force à toi ma chérie . Dieu est avec nous ! Un gros Bisous à toi.

Desirée
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Merci pour ton partage Védrine. 🙂